Kilimanjaro National Park

KILIMANJAROLe parc national du mont Kilimandjaro (avec un d avant le j en français, mais pas en anglais), Mount Kilimanjaro National Park, a une vocation trek et hiking bien plus que safari animalier. Plus haut sommet d'Afrique avec ses 5895 m, le Kilimandjaro est situé en Tanzanie, ce qui résulterait d'un cadeau fait au début du vingtième siècle par la Reine Victoria à son petit-fils le Kaiser Guillaume II lors de la fixation de la frontière entre le Kenya, colonie anglaise, et le Tanganyika, colonie allemande, ancêtre de la Tanzanie.

Situation

Le Kilimanjaro (ou Kilimandjaro en français, si, si, c'est sur le site TANAPA !) est un volcan éteint, ou plutôt trois volcans, Kibo, le plus haut avec près de 6000 m entre Shira à l'ouest (3962 m) et Mawenzi (5150 m). Depuis 1987, c'est l'un des sites naturels tanzaniens classés au Patrimoine mondial de l'UNESCO, avec le Ngorongoro, le Selous et le Serengeti. Le parc fait actuellement 1668 km² contre seulement 755 il y a quelques années. Sur ses pentes, le Kili attire une autre faune (touristique !) que les autres parcs tanzaniens. Ici, place aux sportifs, aux montagnards et assimilés qui feront l'ascension du plus haut sommet africain, 5895 m pour le Uhuru Peak, sommet du Kibo, malheureusement de plus en plus dégarni de neige... Et de glace, le glacier aurait perdu en cinquante ans presque la moitié de sa glace ! 

Ascension ou plaisir des yeux ?

À vous de voir...

L'ascension ne présente pas, dit-on, de difficultés majeures pour les personnes en bonne condition physique et non sujettes au Mal des montagnes. Seule la dernière portion est un peu "hard et ardue", mais sans difficultés techniques particulières. Il est conseillé de compter cinq, voire six jours pour permettre une bonne adaptation à l'altitude. Ici, on ne parle pas de safari, mais de trekking. Près de 30 000 grimpeurs par an se pressent donc sur les pentes du Kili, avec une affluence plus importante en été (surtout en juillet et août), la très grande majorité se voit remettre le certificat prouvant qu'ils ont mené à bien l'ascension du plus haut sommet d'Afrique.

De l'avis général, l'ascension est donc à la portée de tout adulte en bonne condition physique. Ce n'est pas moi seulement qui le dis, mais aussi TANAPA, qui écrit : "La plupart des randonneurs atteignent le bord du cratère avec seulement l'aide d'un bâton, des vêtements appropriés et de la détermination".
Personnellement moi-même pour ma part myself, je n'ai pas fait l'ascension du Kilimandjaro et je ne la ferai pas. Trop gros, trop vieux, trop peu sportif. Mes seuls contacts physiques avec le Kili sont les bouteilles d'eau (et de bière, oui, j'avoue) qui portent le nom de notre plus haut sommet d'Afrique. J'ai opté pour le plaisir des yeux. 

Les non grimpeurs peuvent aussi profiter de la beauté du Kilimandjaro, très photogénique en fond de savane ou de bush avec quelques éléphants et autres girafes en premier plan. La meilleure vue est... du côté Kenya, d'après les Kenyans... Amboseli, c'est vrai, offre ou plutôt offrait un point de vue de rêve quand les neiges éternelles étaient là ! Rien n'est éternel, le réchauffement climatique dont certains qui se trompent allègrement (en un seul ou en deux mots ?) se gaussent a déjà des conséquences visibles. Les neiges éternelles ne seront bientôt plus qu'une chanson ancienne, c'est certain, cela suffira-t-il à faire réfléchir ceux qui nient toujours allègrement-bis (en un seul ou en deux mots-bis ?) le réchauffement climatique et ses conséquences. Même si elles sont aussi visibles que la raréfaction, voire la disparition de la neige sur le plus haut sommet africain. On peut observer ce qu'il en reste en hiver et par beau temps depuis le parc national d'Arusha, à partir de Leitong Viewpoint, sur le bord nord du cratère de Ngurdoto. Ce qui est en cause, ce n'est pas directement le réchauffement climatique, la hausse de la température sur le Kili,  les températures au sommet sont toujours largement négatives, non, c'est la forte baisse des précipitations due au changement climatique induit et aussi à la déforestation massive des environs. Pas de neige, pas de glacier...

kiliM chaiwalaAvec l'autorisation de l'auteur Chaiwala

En allant d'Arusha à Mkomazi on peut également jouir de belles perspectives sur le Kili, et même les meilleures... d'après les Tanzaniens.

Des balades d'une journée sont possibles au pied du géant, à partir de Marangu ou de la porte ouest du parc, Londorossi Gate, pour 60 $ par personne.

Grande faune, avifaune

La faune est riche, avec des singes, dont le Guéréza du Kilimandjaro, Colobus guereza, des éléphants (environ 150) et autres grands et petits herbivores comme élands du Cap, oréotragues, céphalophes, sunis, mais aussi des lions, hyènes et léopards, parfois pris d'une envie d'escalade puisque l'on a vu un léopard sur le Kibo, à l'endroit maintenant nommé Leopard Point. Ce n'était pas hier, en 1926 en fait, mais plus récemment on a observé 5 hyènes à plus de 5000 m d'altitude ! La faune aviaire compte le Touraco de Hartlaub et beaucoup d'espèces d'oiseaux de proie, la checklist d'Avibase est de 254 espèces.

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                                             Kilimandjaro, vue d'Amboseli (2004) Kilimandjaro, vue d'Arusha National Park (2010)
  

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Vue d'Amboseli

Ascension du Kilimandjaro

Une visite médicale s'impose avant de penser au Kilimandjaro. Elle peut être effectuée par le médecin de famille ou par un médecin plus spécialisé. Elle permettra de déceler les contrindications formelles ou relatives au projet mais elle ne pourra malheureusement pas préjuger de la survenue ou non du "mal des montagnes". Pour cela, il faudra recourir à une épreuve d'effort en hypoxie dans un centre hospitalier.

Le MAM, mal aigu des montagnes, est en effet une affection malheureusement imprévisible, sauf recours préalable à l'épreuve d'hypoxie, qui se révèle à haute altitude et impose comme première mesure de redescendre immédiatement. On peut en diminuer le risque par un traitement médical préalable, uniquement sur décision du médecin consulté, et aussi, surtout, par une acclimatation à l'altitude, ce qui est le cas pour les treks au Kili où des camps intermédiaires permettent à l'organisme de s'habituer à une atmosphère à l'oxygène raréfié. Le plus souvent, il y a 5 étapes. Des mesures médicales complémentaires peuvent être utiles, ou même indispensables en cas d'oedème pulmonaire. Les courses des compagnies les mieux équipées disposent ainsi de caissons hyperbares (en surpression, d'où concentration en oxygène élevée).

L'ascension ne peut se faire qu'accompagné d'un guide et de porteurs. On peut trouver des agences spécialisées à Moshi mais aussi à Arusha. Elles peuvent fournir du matériel, notamment des duvets mais il est prudent de s'en assurer à l'avance. Et de choisir une agence qui a bonne presse. Comme toujours en ce cas, les commentaires critiques sont d'une valeur informative plus élevée que les éloges et autres publicités plus ou moins bien déguisées... Les tarifs anormalement bas s'accompagnent parfois (toujours ?) d'une qualité en retrait, or même si elle n'est pas des plus difficultueuses, l'ascension du Kili ne supporte pas la médiocrité des prestations en personnel et en matériel, surtout en cas de souci de MAM ou autre. Compter au moins 1000 euros par personne pour l'ascension, pourboires non compris. La lecture des forums spécialisés est recommandée.

Il existe plusieurs voies, au moins six, pour atteindre le sommet du Kibo, le Uhuru Peak. La Marangu Route plus directe est la plus empruntée, par plus de deux tiers des kilimandjaristes. Elle porte le nom du nom du village d'où elle part, Marangu, mais elle est aussi nommée Coca-Cola Route ou Touriste Route, pour des raisons évidentes. Elle est la seule à être pourvue de refuges tout du long, pour les autres voies il faudra camper sus la tente, on a beau être sous l'équateur, il faudra faire attention au froid, la nuit le thermomètre peut descendre entre -20 et -30° ! Une autre voie connue, plus ardue mais avec des paysages plus spectaculaires, est la Machame Route qui a un parcours commun avec la Lemosho Route, qui, elle, part de l'ouest du parc. Une seule voie par du nord du parc, du village de Rongai, et c'est donc la... Rongai Route. La dénivelée entre Marangu et Uhuru Peak est de 4100 m. La dernière étape entre Kibo Hut et le sommet se fait de nuit, avec départ à minuit ou une heure du matin, pour bénéficier du spectacle du lever du soleil sur le pic. Elle s'avère la partie la plus dure du trek, près de 1000 m à gravir dans le froid en quelques heures. Le taux d'échec ou de renoncement à la dernière partie dépasserait les 50 %... On trouve ces conseils répétés chaque fois qu'il est question de monter le Kili : se ménager, avancer à son rythme, doucement, pole-pole, et beaucoup boire (de l'eau, et si ce peut être de l'eau de marque Kili, pas de la bière Kili, s'pas ?).

 kilimandjaro coastal

carte de Coastal Aviation ci dessus

carte kili1Carte du Kilimandjaro 

Droits d'accès, Fees

Pour les non-citoyens non-résidents d'Afrique de l'Est, les droits d'entrée sont de 70 $ par jour pour les 16 ans et plus, 20 $ entre 5 et 16 ans, gratuit pour les moins de 5 ans.

Lien

Site officiel TANAPA du Kilimandaro 

J'ai extrait la citation ci-dessous de l'ancien site qui était en français:

Mais il n'y a pas que le sommet du Kili. Une randonnée le long de ses pentes est un véritable tour du monde climatique, depuis les tropiques jusqu'en Arctique. Même avant de franchir les limites du Parc National (au niveau des 2 700 mètres d'altitude), les pentes cultivées laissent la place aux forêts de montagne, habitées par d'insaisissables éléphants, des léopards, des buffles, des céphalophes d'Abbot – menacés – , et quantités d'autres petites antilopes et primates. Plus haut, on rencontre une zone de landes où les hautes bruyères sont parsemées de lobélies gigantesques. Au dessus de 4 000 mètres d'altitude, un désert alpin surréaliste n'accueille comme vie que quelques mousses et lichens. Enfin, les derniers vestiges de végétation cède la place à un pays hivernal merveilleux, où dominent la neige et la glace – et à la magnifique beauté du toit du continent.

Blog de Didier Larive

Didier consacre dans son blog, le bien nommé "Passeport pour le monde" deux pages très bien documentées et illustrées à la relation de son expérience de trek sur le Kilimandjaro. Si vous voulez autre chose que du bibliographique, c'est donc ici pour la préparation et les premiers pas et ici pour l'escalade au sommet !

didier larive kili photo de (et à) Didier au sommet du Kili ! On remarque l'absence de neige au sommet

(cliquez sur l'image pour son blog Passeport pour le monde)

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