Katavi National Park

katavi1Le parc national de Katavi a été fondé en 1974 puis agrandi en 1990 puis encore étendu jusqu'aux rives de la Rukwa River au sud. Katavi est le quatrième parc de Tanzanie en superficie avec 4471 km², derrière Nyerere, Ruaha et Serengeti, mais son écosystème est aussi grand que celui du Serengeti avec plus de 20 000 km2 en y incluant la Rukwa Game Reserve, la Luafi Game Reserve, etc. Mais la plus grande différence, c'est que Katavi reçoit moins de visiteurs en un an que le Serengeti en un jour ! Katavi est le secret le mieux gardé du monde du safari, dit-on... 

Situation

Le parc a succédé en 1974 à la Rukwa Game Reserve, édifiée en 1932 sur le territoire de la Katavi-Plains-Reservat, Réserve des plaines de Katavi, elle-même établie en 1911 sur une partie de la Bismarck-Jagdreservats, Réserve de chasse Bismark. 

Katavi est situé au sud-ouest de la Tanzanie, un peu au sud de Mahale, à 40 km du lac Tanganyika. Le parc est situé dans la Rukwa Rift Valley, parallèle au Grand Rift, à une altitude de 480 à 1560 m. Il est constitué de plaines inondables et de forêt miombo (arbres à feuilles caduques non épineux des genres Brachystegia et Jubernardia) avec des lacs presque tous non permanents. Les rivières sont également pour la plupart non permanentes, elles se jettent toutes dans le lac Rukwa, à l'exception de la Nkamba au nord qui se jette dans le Tanganyika. Les lacs Katavi et Chada sont les plus grands des lacs non permanents, en fait des plans d'eau marécageux en saison humide et des plaines envahies par la savane en saison sèche. Au sud, le lac Rukwa est lui permanent, mais selon les années sa superficie peut augmenter de 30 % et même plus, puisque sa longueur peut varier de 50 à... 135 km, ce qui s'explique en partie par sa faible profondeur et le fait qu'il ne possède aucun émissaire. La principale rivière du parc, la Katuma, concentre en été presque toute la vie de la partie nord de Katavi, même les lodges et camps ont d'ailleurs été construits près d'elle.  En fin de saison sèche, elle est pourtant réduite à juste un filet d'eau avec quelques pools qui accueillent des hippos en grand nombre. Ces dernières années pompages et retenues d'eau en amont du parc ont encore diminué son débit. 

La fréquentation du parc n'était que de 250 personnes pour l'année 2005. Elle est resté modeste même si elle est en hausse ces dernières années. Et nous y avons sans doute une toute petite part de responsabilité car Katavi fait partie de nos recommandations constantes pour quiconque désire un safari "à l'ancienne" et loin de la foule. 

katavi
carte tirée du super livre Tansania de Jörg Gabriel
carte mahale katavi
katavi carte s
carte tirée d'une brochure TANAPA (cliquer sur la carte pour l'agrandir)
katavi paysage hiver eteKatavi vert en janvier et brûlé en octobre

katavi hippoHippopotames de Katavi en octobre

Végétation

Les types prédominants de végétation à Katavi sont :

 - les forêts, essentiellement du miombo "sec", une forêt d'arbres à feuilles caduques non épineux, du genre Brachystegia (miombo en kiswahili, avec les espèces B. spiciformis, B. boehmii,  B. taxifolia, B. angustistipulata, B. longifolia, B. glaberrima) avec à Katavi des arbres du genre Combretum (espèces C. psidioides, C. collinum). On trouve aussi un miombo "mixte" avec l'Arbre à Ana (Faidherbia albida) l'Ébène du Mozambique (Dalbergia melanoxylon), une espèce censément protégée même hors du parc, l'Acacia faux-gommier (Vachellia tortilis), le si reconnaissable Arbre à saucisses (Kigelia africana) dont les fruits fermentés enivreraient les éléphants qui s'en régalent, le Sauvage Teck (Pterocarpus angolensis) qui est ici à l'abri de toute surexploitation. On peut y rajouter les classiques palmiers, le Palmier doum (Hyphaene compressa) avec sa dichotomie si caractéristique et le grand Palmier rônier, Borassus aethiopum. Pour être complet, je citerai un arbre très apprécié des safaristes, le Marula (Sclerocarya birrea) qui pousse à l'Est du parc. On trouve quelques baobabs. Enfin, des forêts riveraines bordent les rivières Kapapa, Rungwa, Katuma, avec des arbres à feuilles persistantes grands de plus de 20 mètres, Ficus de diverses espèces (dont Ficus glumosa), Terminalia kaiserana, Acajou rouge (Khaya anthotheca) et Newtonia (Newtonia buchananii). Une variété d'arbres peu ordinaire à Katavi, on en a recensé 226 !

 - les prairies de plaines inondables, couvertes des graminées habituelles de la savane avec selon la saison des points d'eau, des zones humides ou des zones carrément marécageuses. Ces prairies sont en très grande partie recouvertes par les eaux en saison des pluies. On y trouve papyrus,  phragmites, Phragmites mauritianus, joncs, carex et plantes aquatiques.

En tout, plus de 400 espèces de plantes, arbres, buissons, herbes ont été recensées à Katavi.

Grande faune

Katavi est célèbre pour sa densité en hippopotames, en crocodiles et en buffles. Les hippopotames et les buffles y sont en effet très abondants. Les buffles peuvent former de gigantesques troupeaux de plus d'un millier de têtes (et d'environ le double de cornes), les éléphants, zèbres, girafes sont aussi présents en nombre. Il n'y a pas de rhinocéros, la présence de guépard a été occasionnellement signalée mais ils sont ordinairement absents. On peut voir des antilopes rouanes si l'on est chanceux, ainsi que des lycaons ou des gnous. Les léopards sont présents mais difficiles à voir. 

On y trouve aussi des hippotragues noirs (ou antilopes sable) et des antilopes rouannes. Parfois même on peut y observer une meute de lycaons et l'on y a même observé récemment une maman guépard et ses petits. Exceptionnellement, on y a même aussi observé des chimpanzés expatriés de Mahale. Les lions sont faciles à voir, ils n'ont aucune peur des (rares) voitures et sont concentrés près des camps, Wildlife et Chaada. 

Des chiffres : en 2018, il y aurait (le conditionnel est malheureusement de rigueur, ces chiffres peuvent diminuer sous l'effet du braconnage, du déréglement climatique, de la pression démographique) au moins 74 espèces de mammifères à Katavi, dont 20 000 zèbres (Zébre de Grant, une sous-espèce du Zèbre des plaines), 17 000 topis, 15 000 buffles, 15 200 impalas, 5 000 phacochères, 4 300 girafes, 4 000 hippopotames, 2 700 éléphants (6 500 dans tout le'écosystème Katavi-Rukwa), 1600 cobes à croissant, 750 hyènes tachetées, mais pas de ratons laveurs. Et seulement 200 lions. Le braconnage en lisière du parc est un danger pour ces derniers, et la nourriture est plutôt rare en fin de saison sèche quand les herbivores ont quitté ces contrées arides pour se rapprocher du lac Rukwa, au sud. Comme leurs homologues du Serengeti et de Masai Mara, les lions ne migrent pas et ne peuvent que se rabattre sur la nourriture encore présente sur place, principalement les hippos. Ils sont aidés par la malnutrition qui frappe ces énormes herbivores énormes mangeurs en fin de saison sèche et par la difficulté qu'ils ont à résister au soleil en l'absence d'eau protectrice où se plonger entièrement. Parfois, nous a-t-on dit, les lions attaquent même les crocodiles. Nous avons été témoins d'un simulacre d'attaque par des jeunes lions, une sorte de jeu qui serait sans doute devenu plus sérieux si notre reptile n'avait fermement opposé une fin de non-recevoir (et de non-déguster).

On trouvera des infos (en anglais, Sorry!) sur la faune de mammifères de Katavi ici et nulle part ailleurs...

katavi lionslionne (vraiment en colère, ce n'est pas un bâillement), lions, lionne et lionceaux

Nous avons fait un safari à Katavi en juin et un en octobre (et un "stop and go" en janvier). Les éléphants étaient nombreux en octobre, ils creusaient des trous dans le sable pour trouver l'eau salvatrice ou allaient boire, en amont des hippos, en si délicates petites bêtes qu'ils sont. Les girafes étaient fréquemment vues, les grands troupeaux de zèbres étaient plus au sud quand nous avons fait notre safari d'octobre, mais comme pour les buffles nous avons pu voir des troupeaux de 20 à 40 individus, ainsi qu'un certain nombre de bubales. Enfin, les arbres près des rivières et points d'eau sont comme partout propices à la découverte d'un grand chat tacheté et nous avons ainsi pu observer longuement un superbe mâle léo... 

Oiseaux

Si Avibase n'a qu'une checklist très maigre (73 espèces); on sait que les oiseaux de Katavi sont nombreux et variés, avec 458 espèces référencées. La meilleure période pour l'observation des oiseaux serait de novembre à mars quand les migrateurs du paléarctique occidental sont présents, mais... Mais les conditions d'observation sont alors loin d'être optimales : pistes impraticables, pluies, végétation exubérante. Le parc abrite des populations de pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus, Great White Pelican) de crabiers chevelus (Ardeola ralloides) et d'ibis falcinelles (Plegadis falcinellus, Glossy Ibis). Également un bon endroit pour voir-admirer Becs-ouverts africains, Palmistes africains, Jabirus et autres cigognes... La meilleure saison pour les observer est la petite saison sèche mais elle n'a parfois de sèche que le nom, en janvier et février. En vraie saison sèche on peut aisément observer les nombreux rapaces, aigle martial, pygargue, aigle ravisseur, palmiste africain et les cigognes et assimilés, jabirus, marabouts, tantales ibis. Consulter ici le rapport sur l'avifaune de Katavi où 222 espèces ont été recensées pendant la saison sèche de 2003. Sur les rives du lac Rukwa, on peut trouver le mythique Bec-en-sabot du Nil, Balaeniceps rex, Shoebill Stork, mais son éloignement et les infrastructures sommaires du parc ne permettent d'atteindre le lac qu'en organisant un fly-camp, un camp volant...

Reptiles, Amphibiens et autres

Les crocodiles (Crocodylus niloticus) sont un des must de Katavi en saison sèche : gueule ouverte pour dissiper la chaleur, à l'abri du soleil dans leurs terriers ou à l'ombre des arbres, ils évitent toute activité qui augmenterait leur température interne, et, pour ne pas augmenter leur métabolisme, ils pratiquent une diète de plusieurs mois de juillet à octobre. Moins redoutables, on peut trouver au bord de l'eau les deux espèces de varans, Varan du Nil et Varan des steppes d'Afrique orientale. On compte 31 espèces de lézards, geckos et scinques (dont un endémique, Typhlacontias kataviensis, Katavi Burrowing Skink), trois de tortues aquatiques, Péloméduse roussâtre, Pelomedusa subrufa, Helmeted Terrapin,  Terrapine à charnière dentelée, Pelusios sinuatus, Serrated Hinged et Terrapine à charnière, Pelusios  subniger, Pan Hinged et une de tortue terrestre, la Tortue à dos articulé de Speke, Kinixys spekii, Speke's Hinged. Enfin, last but not least, 58 espèces de serpents, avec des sujets charmants mais très venimeux comme Vipère heurtante, Boomslang, Mamba noir ! Autant dire qu'en walking safari et/ou en camping notamment, la prudence s'impose !

Tse tseIl est un hôte de Katavi dont on se passerait bien, je veux parler des glossines, les tsé-tsé, Glossina morsitans (et ses cousines G. fusca et G. palpalis). On se rassure, ce n'est pas qu'elles peuvent provoquer la trypanosomiase, la Maladie du sommeil. Le risque de Maladie de sommeil est faible, très faible dans des parcs où la population humaine, touristes, personnels des camps et rangers, est indemne de la maladie et très restreinte. Et où la faune sauvage est résistante au trypanosome. D'où absence de réservoir contaminant et ipso facto, pas de contamination. Il en a été autrement avant la guerre, en 1927 le colonisateur britannique a même évacué ce qui subsistait des populations décimées par la Maladie du sommeil.

Mais alors pourquoi craindre les tsé-tsé ? Pour leurs piqûres qui, comme celles des taons, sont douloureuses, même très douloureuses. Elles peuvent provoquer de fortes réactions d'inflammation et d'oedème, en juin 2014 ma blonde a été défigurée et de troubler votre sommeil (un comble...). Cela dépend de la sensibilité individuelle, l'un peut tolérer (relativement, c'est mon cas) et l'autre (ma blonde, au hasard) peut être très sérieusement atteint. Selon les années, les pluies, il peut y avoir plus ou moins de ces suceuses de sange. Elles suivent les voitures en mouvement et sont attirées par les vêtements sombres. Elles peuvent piquer à travers les vêtements pas trop épais. Une fois rentrées dans le 4x4, il ne sert à rien d'essayer de les assommer, elles ont eu le temps au cours des dizaines de milliers d'années précédentes de développer une excellente résistance aux coups de queue des zèbres et autres gnous. La solution quand la voiture est envahie : s'arrêter dans un endroit sûr, fermer les vitres, pulvériser larga manu un insecticide et patienter à petite distance du 4x4. Les insectifuges type InsectEcran sont peu efficaces, nous utilisons le Mosi Guard, que nous trouvons plus efficace sans être ébarnouflant. Les tsé-tsé sont plus fréquentes en saison des pluies, et nous en avons beaucoup moins souffert en fin de saison sèche (octobre) qu'en début (juin). Elles affectionnent les endroits boisés. Une solution bio est utilisée à Katavi, on fait bruler une bouse d'éléphant dans un récipient accroché à l'arrière du 4x4 : c'est efficace, mais, je ne plaisante pas, on est limité à une ou deux bouses par jour ! Vu le nombre d'éléphants (plus de 2 000) et celui de touristes (moins de 500 par an), on comprend que les rangers de Katavi soient soucieux de l'équilibre écologique du parc, il ne faudrait quand même pas retirer le pain de la bouche des bousiers, s'pas ?  

Alors détestables, les tsé-tsé ? Pour redorer un peu leur image, il faut se rappeler que très souvent, ce sont elles qui ont gardé à l'état sauvage les vastes portions de territoires qui sont devenus des parcs nationaux : leur présence a très fortement limité la présence humaine, l'Homme est sensible à la trypanosomiase, son bétail aussi contrairement à la faune sauvage, aussi ces contrées ont été exclues de l'exploitation pour agriculture ou élevage. Il n'est donc pas étonnant que les parcs Tarangire, Selous/Nyerere, Ruaha et donc Katavi soient "infestés" de tsé-tsé, il faut même les en remercier. Pensez-y à la prochaine affreuse piqûre...

Le problème avec les hippos

En saison sèche, ce qui reste de l'eau de la Katuma est piégé dans des piscines à hippos. Piscines, si l'on n'est pas délciat, car l'eau y est remplacée par un mélange de boue et d'excréments, mélange indescriptible mais ô combien malodorant. Or, souci majeur pour nos gros biquets, l'eau vient à manquer, car elle est captée en amont dans la Katuma par des fermiers. Les hippos quittent donc à regret leur havre de félicité et errent, jusque dans les champs et villages, où leur encombrante présence est peu appréciée. Et les rencontres humains-hippos peuvent conduire à des décès chez les uns et les autres. En 2019 le Président tanzanien John Magufuli a donné l'ordre à TANAPA de prendre des mesures radicales pour résoudre ce problème. L'abattage d'hippopotames a été envisagé mais finalement écarté. Des camions-citernes d'eau ont été déversés dans les hippo-pools existants. Et des mesures plus radicales ont suivi. Ce qui a été décidé et exécuté, c'est la construction de bassins à hippos artificiels, avec des barrages bas (1 m de hauteur) sur la Katuma. Ce qui fait hurler les défenseurs d'un Katavi "naturel", car il est évident que ces barrages auront des répercussions sur l'écosystème du parc.
Source : Africa Geographic Travel, je vous recommande cet article illustré de très belles photos. Photos d'hippos (what else?).

Accès

Le trajet par la route, plus de 1 200 km, demande au moins vingt heures, soit deux jours au moins. Je rappelle qu'il est fortement déconseillé de rouler de nuit en Tanzanie. On voit pourquoi l'accès par avion est l'option la plus souvent retenue, soit par avion charter, soit en vol régulier avec la assez mal nommée Precision Air (on peut lire un pilote de brousse plutôt pressé pour comprendre mon peu emphatique qualificatif).

DAR KATAVI1Google Maps : Dar-Katavi. Cliquer sur l'image pour agrandir

Climat, quand visiter ?

Les sous-divisions, souvent un petit peu artificielles, saison des pluies et petite saison des pluies, saison sèche et petite saison sèche, sont superflues pour Katavi. Il y pleut, beaucoup, de novembre à avril, point barre. Les précipitations annuelles sont en moyenne de 900 mm (800 mm en France). C'est ce qui permet aux lacs de se remplir et aux hippos d'avoir des réserves d'eau pendant la saison sèche. Les pluies sont généralement violentes et plutôt brèves, des pluies d'orage, le plus souvent en fin de journée. Nous avons eu en octobre une expérience étonnante, une pluie où les gouttes d'eau s'évaporaient avant même de toucher le sol ! On peut souvent voir le ciel se couvrir au fur et à mesure de la journée. Il fait chaud toute l'année à Katavi, plus de 30 °C en moyenne en journée, autour de 20 ° la nuit. Notre été est la saison la plus "fraîche". Lors de notre séjour à Katavi en octobre, le mois le plus chaud, les frigos du camp n'arrivaient même pas à garder les bières fraîches ! On distingue  donc une saison sèche de juin à octobre et une saison des pluies de novembre à mai. Quand il pleut, c'est le plus souvent l'après-midi seulement. Les camps et lodges ferment de mars à mai, car les pistes inondées ne sont plus praticables.
climat katavi

Les différences d'aspect sont énormes entre la période des pluies, où tout est verdoyant et où de vastes zones sont transformées en marécages (les deux premières photos ci-dessus) et la saison sèche (les deux photos suivantes) où les hippopotames s'entassent dans les quelques flaques restantes ! Il est conseillé de le visiter en saison sèche, la rivière Katuma concentre alors toute la vie animale. Et la végétation est minimale, on peut "bénéficier" de l'activité de chasse des lions sans être gêné par les hautes herbes. Les grands troupeaux de plusieurs centaines de buffles s'observent surtout en début de saison sèche, juin et juillet. Les rassemblements d'hippopotames les plus spectaculaires se voient (et se sentent... et fort) en fin de saison sèche, tandis que les crocodiles de Katavi seraient les seuls avec ceux de Zambie à se creuser en été des "terriers" dans les berges pour éviter le soleil de plomb. Les crocos SDF sont eux contraints de se réfugier à l'ombre des arbres comme de vulgaires impalas... Mais les mois de janvier-février sont certes une période envisageable, intéressante pour les oiseaux notamment. Pourtant, c'est vraiment en septembre-octobre que je recommande le plus Katavi. 

Hébergements

Ils sont rares et plutôt chers... Il faut dire qu'une bonne partie du ravitaillement se fait par avion ! Les camps ferment généralement de mars à mai-juin. Les camps sont regroupés autour des 425 km2 des plaines inondables de Katisunga. Ces plaines ne constituent que 10 % du parc mais drainent sans doute plus de 95 % de la fréquentation du parc, fréquentation très relative,  avec moins de 600 visiteurs par an.

 Chada Katavi, placé près du lac Chada et le plus cher, appartient au groupe Nomad Tanzania également propriétaire de Greystoke à Mahale et de Sand Rivers au Selous. Malgré son prix, il est rustique (pas d'eau courante) avec le charme d'un vrai camp africain comme au temps des grands chasseurs blancs. Les consommations font partie des prestations incluses dans le prix par nuit.

Le camp de la famille Fox est le Katavi Wildlife Camp. Il est très bien situé entre les "lacs" Katavi et Chada, à proximité de la Katuma River. Il donne sur les Katisunga Plains, où peuvent se dérouler devant les hôtes du camp toutes les scènes de la vie de la savane, jusqu'aux chasses de lion ! Le personnel est souriant, stylé, serviable et compétent. Pas luxueux, mais très fonctionnel, il serait parfait avec des bières plus fraiches :=), le seul défaut que nous lui ayons trouvé, bien peu de choses donc !

Récemment, également près du lac Katavi, a été ouvert un camp censément de luxe, le Mbali Mbali Katavi Lodge, anciennement Katuma Bush Lodge. Le Flycatcher Camp est lui beaucoup plus rustique, et donc beaucoup moins cher.

Près du quartier général des rangers, à Sitalike, un camping dispose de 6 bandas.

Droits d'accès, Fees

Pour les non-citoyens non-résidents d'Afrique de l'Est, les droits d'entrée sont de 30 $ par jour pour les 16 ans et plus, 10 $ entre 5 et 16 ans, gratuit pour les moins de 5 ans.

le point de vue de TANAPA sur le Parc national de Katavi 

Superficie

 4471 km2

Situation

Sud-ouest de la Tanzanie, à l'est du lac Tanganyika. Les bureaux du parc se situent à Sitalike, à 40 km au sud de Mpanda

Y aller

Vols charters depuis Dar Es Salam ou Arusha. Un voyage rude d'une journée depuis Mbeya (550 km) ou, durant la saison sèche seulement, depuis Kigoma (390 km). Il est possible d'atteindre Mpanda par train depuis Dar Es Salam via Tabora, puis de prendre des transports publics à Sitalike, où des safaris peuvent être organisés.

A faire

Safaris à pied, en voiture, safaris à pied (et en camping. Près du lac Katavi, visiter le tamarinier habité par l'esprit du légendaire chasseur Katabi (qui a donné son nom au parc) - des offrandes y sont toujours déposées pour s'assurer sa bénédiction.

Meilleur moment

La saison sèche (de mai à octobre). Les routes du parc sont souvent inondées pendant la saison des pluies, mais doivent pouvoir être empruntées de mi-décembre à février.

Logement

Quatre campements privés de luxe. Près des bureaux du parc, un gîte d'étape, six huttes pour touristes ("bandas"), et un site de camping avec eau potable et installations sanitaires. Hôtels basiques mais propres à Mpanda et Sitalike.

Lectures recommandées

tansania, sansibar, kilimanjaro de Jörg Gabriel, en allemand, mais mérite amplement l'achat, ne serait-ce que par ses cartes !

Liens pour le Katavi NP

Brochure en PDF du Katavi NP

Site du Tourisme tanzanien Katavi 

TANAPA Katavi

Friends of Katavi

Faune du Katavi National Park

Contacts

P.O. Box 89, Mpanda
Hotline : +255 767 536 128
Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Instagram : katavipark