Conseils de santé, vaccinations, traitement anti-paludisme
Prenez rendez-vous avec votre médecin un peu avant votre départ en safari, après vous être renseigné sur les dernières directives en matière de vaccination obligatoire. Attention, ça change d'une année sur l'autre, ainsi contrairement à ce qui était écrit dans les guides pendant des années, jusqu'en janvier 2008 la vaccination contre la fièvre jaune n'était que recommandée et non obligatoire. En la matière, suivez les conseils de votre toubib et s'il y a lieu, faites établir un certificat avec traduction en anglais en cas de contre-indication formelle à la vaccination.
Profitez-en pour vérifier la validité de vos vaccins tétanos, diphtérie, poliomyélite, une vaccination contre les hépatites A et B peut être envisagée si votre safari vous conduit hors des hôtels, lodges et camps de tente.
Prévenez votre doc de l'objet du rendez-vous : safari en Tanzanie (safari au Kenya, au Botswana, au Rwanda, etc.), qu'il puisse éventuellement se renseigner sur les nouveautés épidémiologiques, les derniers traitements, etc. Ne jouez surtout pas au docteur, (vous avez passé l'âge, de toute façon) en vous concoctant vous-même votre programme sanitaire, même avec l'aide du Routard (dont les conseils sont par ailleurs excellents, œuf corse). On peut aussi consulter avec intérêt le site de conseils aux voyageurs du ministère français des affaires étrangères, qui comporte pour chaque pays une rubrique santé, en plus de celle (très prudente, pour ne pas dire pusillanime) sur la sécurité.
La vaccination contre la fièvre jaune, même quand elle n'est pas obligatoire (elle semble l'être en provenance de certains pays, un renseignement simple mais pourtant difficile à obtenir), est fortement conseillée si l'on compte se rendre sur la côte (Dar Es Salam, Zanzibar). Dans les autres régions, il convient de prendre l'avis de son médecin seul à même d'évaluer le rapport bénéfice/inconvénients. Le site de l'ambassade de Tanzanie en France semble avoir un temps de réaction important, donc méfiance, mais les sites gouvernementaux tanzaniens ne semblent pas plus réactifs. Il faut dire à leur décharge que le 31 janvier 2008, le brave fonctionnaire chargé de régler les problèmes au Kilimanjaro Airport à Arusha nous a exhibé une note administrative du 11.01.2008 qui rendait obligatoire la vaccination antiamarile (fièvre jaune). Cette note était ornée en gros et gras de la mention "CONFIDENTIAL", comprenne qui pourra.
En janvier 2012, la vaccination n'est exigée que des passagers en provenance d'un pays d'Afrique où la fièvre jaune sévit. Mais cela peut changer, rappelez-vous comme dit mon ami Alain, un sage parmi les sages : "L'Afrique est imprévisible !".
Des renseignements plus pointus (plus fiables ?) sont disponibles sur les sites de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) et de l'Institut Pasteur (Santé et médecine des voyages).
La liste 2012 des centres français agréés pour la vaccination anti-amarile (fièvre jaune) est consultable ici et nulle part ailleurs sur le site Doctolib...
Un amendement récent (04/02/2016) des règles de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé, ou WHO, World Health Organization en étranger) a porté la durée de validité de la vaccination contre la fièvre jaune à la vie entière, cette validité commençant 10 jours après la vaccination. Cet amendement deviendra exécutoire le 11 juillet 2016. Il prévoit également les modalités permettant l'exemption de la vaccination en cas de contrindication médicale. Cette extension de validité concerne également les vaccins faits et certifiés avant le 11/07/2016, même plus de 10 ans avant le 11juillet 2016 (donc avec des certificats auparavant périmés). La Tanzanie fait partie des pays ayant pris en compte cette extension de validité du vaccin antiamarile.
Et un grand merci à Patricia, Papatte88 sur VF, qui m'a appris cette bonne nouvelle !
Pour autant, les conseils donnés aux voyageurs par le ministère des Affaires étrangères restent toujours d'actualité. Je cite [c'est moi qui souligne] :
<<Les autorités Tanzaniennes sont très strictes concernant la vaccination contre la fièvre jaune. La vaccination contre la fièvre jaune n’est en principe exigée que pour les personnes en provenance d’un pays où cette fièvre est endémique(1), ou pour les personnes qui ont transité plus de 12 heures par un de ces pays. Dans la pratique, cette réglementation est parfois diversement suivie et la preuve de vaccination est exigée de manière indistincte. Afin d’éviter tout désagrément, il est très vivement recommandé d’être à jour pour la vaccination contre la fièvre jaune et d’être en possession d’un carnet de vaccination international.>>
Conseils généraux
Pour ceux qui veulent en savoir plus ou avoir des renseignements de première bourre, le CHU de Reims, en la personne du Docteur Alain Strady, a concocté un ensemble de recommandations d'expert pour les voyageurs en pays tropical.
Demandez à votre médecin un traitement antipaludéen adapté à votre cas (par exemple, Malarone, traitement plus onéreux mais parfois plus recommandé que le Lariam ou la peu onéreuse doxycycline). Attention, les traitements antipaludéens sont à commencer avant le départ et à continuer après le retour, suivez bien les prescriptions de votre toubib. L'emploi de répulsifs efficaces comme le Mosi-Guard (vente en ligne possible, si l'on n'a pas à proximité de bons magasins approvisionnés style Vieux campeur à Paris, toutes publicités gratuites, mais si l'on insiste...) et d'insecticides reste indispensable pour compléter le traitement anti-palu.
Trousse à pharmacie
Ne pas oublier de demander aussi au toubib une prescription pour les affections courantes (en particulier, et sans jeu de mot, les problèmes intestinaux, comme Tiorfan, nifuroxazide, Smecta). Un antibiotique que vous avez déjà bien supporté (non allergisant) peut être utile, n'espérez pas trouver grand secours médical sur place. Si vous avez un suivi médical particulier, faites provision de vos médicaments habituels.
Enfin, prévoyez un traitement local et éventuellement général en cas d'allergie, il y a beaucoup de petites bêtes piquantes en safari, l'un de nous a déjà fait une réaction géante aux piqûres de mouches tsé-tsé. Les moustiques piquent au crépuscule et la nuit, les tsé-tsé prennent le relais la journée. Des produits répulsifs anti-insectes (à activité prolongée de préférence, comme le puant mais efficace Mosi Guard déjà cité) doivent être prévus pour utilisation sur la peau nue et aussi des produits pour les vêtements (les glossines piquent à travers les tissus légers !). Le risque de trypanosomiase (maladie du sommeil) est faible sinon quasi nul dans les parcs et réserves, le risque de palu est réel et important dans les régions peuplées. Ne négligez pas les moustiquaires et pensez à mettre un coup de Flytox ou autre spray moustiquicide avant de vous coucher, 2 précautions valent mieux qu'une. Le soir autour des feux de camp, ne comptez pas trop sur la fumée comme protection, usez aussi des ressources de la chimie moderne !
Faites une trousse pharmaceutique "de safari" avec les antipaludéens, vos médicaments courants, somnifères et traitements en cours, e tutti quanti et aussi une petite trousse contenant répulsif à moustiques, pansements collants, pansements spécifiques ampoules, pince à épiler, ciseaux, crème solaire, contraceptifs (préservatifs ?). Du Steri-Strip®, une bande élastique autoadhésive peuvent servir en cas de petites blessures. Un désinfectant local comme la Bétadine® est toujours utile.
La trousse à pharmacie type de l'Institut Pasteur
II n'existe pas de trousse de pharmacie type. La composition de celle-ci est à adapter en fonction du voyage (demander conseil à votre médecin).
Les médicaments doivent être emportés dans leur emballage et non pas en vrac, pour éviter tout risque d'erreur.
On peut conseiller au minimum :
un antipaludique à usage préventif, un répulsif contre les moustiques.
un médicament contre la douleur et la fièvre (le paracétamol se conserve mieux que l'acide acétylsalicylique (aspirine) à la chaleur),
Un antidiarrhéique,
un médicament contre le mal des transports
Divers
thermomètre incassable,
crème pour les brûlures,
désinfectant cutané,
collyre (conditionnement monodose),
pansements stériles et sutures adhésives,
bande de contention,
épingles de sûreté,
produit pour désinfection de l'eau de boisson,
crème solaire,
préservatifs,
seringues à usage unique.
Pour l'enfant
comprimés pour stériliser les biberons (stérilisation à froid),
sachets de réhydratation type OMS,
un médicament contre la douleur et la fièvre,
présentation pédiatrique des médicaments.
Autres mesures de "santé safari"
Demandez également à votre toubib préféré s'il estime que des mesures particulières peuvent être envisagées en prévention du "syndrome de la classe économique" (qui frappe aussi les heureux occupants des classes affaire et première, il y a une justice !). La position immobile dans un espace restreint pendant une dizaine d'heures peut favoriser des phlébites (inflammation des veines) et la formation de caillots (thrombus) dont la migration serait très dangereuse (au pire embolie pulmonaire ou AVC). Le port de bas ou collants de contention anti-varices, la prise préventive d'aspirine ou de dérivés aux propriétés anticoagulantes (comme Kardégic® ou équivalent) ont une efficacité discutée par certains, mais le port de vêtements non serrés, le retrait des chaussures (socquettes propres obligatoires !), la non consommation d'alcool, des mouvements des pieds et des orteils et des contractions des mollets, la marche dans l'avion (si, si, c'est possible, même sans ordonnance) sont des précautions qui font l'unanimité.
HIV = danger ! Sauf urgence vitale, refusez toute transfusion, et même toute opération en Tanzanie. Si une intervention chirurgicale est urgente, une évacuation sur Nairobi constitue un moindre mal, et encore... Et prenez vos précautions, s'il y a lieu...
Bilharziose : danger ! Maladie grave due à des parasites traversant la peau pour gagner la vessie où ils font des leurs. Donc aussi tentante soit l'eau des lacs et rivières (plus ou moins stagnantes), on ne se baigne que dans les piscines (ou la mer), dans les eaux vives et/ou dans des endroits très sûrs (comme à Mahale sur le lac Tanganyika).
Prenez une assurance pour rapatriement sanitaire si elle n'est pas incluse dans le safari que vous propose votre agent de voyages ou comprise dans vos garanties d'assurance habitation ou autre.
Les embarras intestinaux sont rares, du moins si l'on n'abuse pas du piment... Les auteurs anglo-saxons comme le pourtant excellent Gus Gustafson déconseillent tous les légumes non cuits et les fruits non épluchés sous peine de turista quasi inévitable. Notre propre expérience de la cuisine de safari a été moins..." merdique", si vous me passez le mot.
Conseils de l'ambassade de Tanzanie
Santé
Il est recommandé de contracter une assurance-maladie pour les urgences avant votre entrée en Tanzanie.
Bilharzia : le parasite de la bilharziose est présent dans beaucoup de lacs, torrents et fleuves sur le continent. Évitez d'y nager !
Les vaccinations contre le choléra, le tétanos et la fièvre jaune sont conseillées. La malaria est virulente en Tanzanie. Prenez un traitement prophylactique deux semaines avant votre arrivée et continuez deux semaines après être parti. Votre pharmacien ou médecin peut vous conseiller le médicament le plus approprié disponible d'autant que certains antipaludéens ont perdu de leur efficacité.
L'eau du robinet dans les villes principales est épurée et parfaitement sûre à boire. Dans les régions plus éloignées, faites-la toujours bouillir, excepté si vous êtes dans un lodge ou un hôtel où l'eau potable est parfaitement sûre. L'eau en bouteille est aisément disponible dans les villes les plus grandes.
Il est recommandé de souscrire une assurance de voyage pour la période de votre séjour pour accidents, maladie ou hospitalisation.
L'adhésion provisoire à un service de "Flying Doctors" comme AMREF Flying Doctors est également recommandée pour les "safaristes".
L'eau
Buvez seulement l'eau des bouteilles ou des flacons d'eau filtrée et bouillie fournie par la plupart des hôtels et lodges.
Pharmacies les voyageurs doivent emporter avec eux un approvisionnement adapté en médicaments et accessoires de premiers soins car les approvisionnements sont limités en Tanzanie. Dans les grandes villes, la plupart des pharmacies sont ouvertes de 08h30 de 12h30 et de 14h00 de 17h00 du lundi au vendredi et de 08h00 à 13h00 le samedi. Il n'y a aucune pharmacie de service ouverte après les heures d'ouverture de jour ou le dimanche.